En 1950 Colette Allendy expose les artistes du groupe Madi dans sa Galerie parisienne, dont le sculpteur Roger Desserprit. On parle alors de la résurrection de la "section d'or", (Créée en 1910 par Jacques Villon et Marcel Duchamp, la section d'or est un véritable système de défense pour les artistes, stipulant une recherche de l'harmonie et des formes idéales régies par le principe du nombre d'or de la Renaissance). Cette règle d'utilisation de l'équilibre des proportions dans la composition, beaucoup de peintres l'utiliseront sans la comprendre dans ce qu'elle a de profond. Les théories madi relèvent d'une esthétique abstraite de type géométrique issue du néoplasticisme de Mondrian, des réflexions sur l'art concret de van Doesburg . Elle souligne l'intégration ou la synthèse des arts avec des techniques contemporaines, dans une expression non figurative qui intervient directement sur la communauté, la création plastique doit être fonctionnelle, s'inscrire dans un " espace réel ". Libert illustrera cette quête mais avec son écriture propre. Avec ses nouvelles recherches sur la diffraction de la lumière en zones de couleur et formes géométriques, ses toiles vont s'inscrire d'ores et déjà dans une recherche Forme, couleur, lumière. La forme et la couleur doivent amener vers la lumière. La synthèse de ces trois lois fondamentales vont lui ouvrir dès lors la voie de l'abstraction. Le peintre communique désormais son besoin de spiritualité à travers son Art.

Guillaume Libert